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L’anésthésie générale fragilise la mémoire du petit enfant

Actualité publiée le 12/06/2014 | Mise à jour le 17/07/2014 à 23:42

infirm_peluche.jpgCette étude, menée simultanément chez l’enfant et chez l'animal, révèle que subir une anesthésie générale dans la première année de vie peut avoir des conséquences sur la mémoire. Ces conclusions, publiées dans la revue Neuropsychopharmacology, montrent, en parallèle, des effets similaires chez le bébé et chez l’animal.

L’auteur, Greg Stratman, anesthésiste et chercheur à l’Université de Californie San Francisco (UCSF) avait déjà montré chez l’animal que l’anesthésie, en début de vie, réduit la mémoire, tant le rappel du souvenir que les détails attachés à l'événement, en induisant une neurodégénérescence sur plusieurs zones du cerveau impliquées.

Le chercheur a voulu regardé si l’effet d’une anesthésie, à la petite enfance, pouvait être similaire.

Son étude a porté sur 28 enfants âgés de 6 à 11 ans qui avaient subi une anesthésie générale avant l'âge de 1 an, comparés à 28 enfants témoins, appariés pour le sexe, qui n'avaient pas subi d’anesthésie. Les enfants ot passé des tests cognitifs, de Q.I. et de comportement.

Les auteurs constatent que les enfants anesthésiés obtiennent des scores significativement plus faibles de rappel et de mémoire des données associées au rappel. Cependant les scores aux autres tests (Q.I., communication, comportement) ne diffèrent pas vs les enfants témoins.

En parallèle, 33 rats âgés de 7 jours ont subi ou pas une anesthésie et à 10 mois ont été évalués par test de reconnaissance des odeurs. Les rats anesthésiés obtiennent également des scores de rappel des souvenirs significativement plus faibles, un effet indépendant d’éventuelles lésions tissulaires durant l’anesthésie.

Pris ensemble, ces résultats suggèrent que l'anesthésie générale dans la petite enfance altère le souvenir plus tard dans la vie chez les humains comme chez l’animal. Si d’autres recherches restent nécessaires pour vérifier si l’effet est réversible chez l’homme, ces conclusions incitent à bien peser la nécessité de certaines anesthésies chez le petit enfant.

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